Maquette du Moulin du Tordoir
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En 2004, Eric Bauthier réalise une maquette fonctionnelle du moulin du Cat sauvage. Satisfait de cette réalisation, il envisage dès lors de mettre en chantier un nouveau projet du même type : il jette son dévolu sur le moulin du Tordoir situé à Wodecq, le village d’origine de sa belle famille. Très vite notre maquettiste prend contact avec les propriétaires du moulin qui se montrent enthousiastes par l’idée. Ainsi, le bâtiment est photographié sous tous ses angles et mesuré. A partir de ces précieuses informations, Eric bauthier dresse un plan au 1/50e, à l’image du moulin tel qu’il était en 1791, date qui figure sur son pignon principal. C’est d’ailleurs pour cela que le roue sera réalisée en bois, en s’inspirant de l’encyclopédie Diderot éditée à cette époque.
Sur une planche de contreplaqué, les différents niveaux sont réalisés afin de respecter celui de la rivière ainsi que le dénivellement du bief. A ce stade, les murs de ce dernier, façonnés en vraies briques, comme l’ensemble de la construction d’ailleurs, sont déjà montés. Les fonds du cours d’eau sont reproduits en mastic pour béton agrémenté de graviers pour litière de chat et d’herbes synthétiques. L’ensemble est soigneusement peint et une plaque transparente légèrement ondulée reproduit la surface de l’eau.
Les murs du bâtiment sont initialement réalisés dans du contreplaqué de 3 millimètres alors que l’alignement des futures briques est déjà tracé au crayon. Un par un les murs sont collés, tantôt agrémentés par l’installation d’une fenêtre, tantôt par la mise en place d’une porte ou bien encore d’une ancre de mur. Les vitres sont reproduites en plastique translucide et les barreaux de fenêtre en laiton de 0,8 millimètre. Le toit est issu de plaques thermoformées du commerce. Les parties en bois sont peintes en bleu car à l’époque ce matériau était protégé contre la vermine par un « acide » qui avait cette teinte.
Le pont est en bois retravaillé au mastic pour béton. Ce même produit sert à façonner les parties accidentées de terrain. Celles-ci sont enduites d’herbe synthétique peinte de plusieurs tons de vert. Les pavés sont issus de commerce.
Les figurines proviennent à la base du commerce, mais elles sont toutes profondément retravaillées afin de les habiller comme en 1791. A ce sujet, divers renseignements, tirés d’une source sûre du Musée Royal de l’Armée à Bruxelles, ont permis de reproduire un troupier autrichien appartenant au Régiment Claude de Ligne qui était caserné à cette époque dans la région. Ce personnage est installé sur le pont afin que l’on puisse l’admirer sous un maximum d’angles. Quant aux figurines civiles, à la brouette et aux outils, ils sont reproduits en regard de l’encyclopédie Diderot citée précédemment.
La maquette est équipée d’une alimentation en 220 volts transformée en 6 volts pour le fonctionnement d’un moteur. Celui-ci, par le biais d’une boîte de démultiplication et d’un cardan, actionne la roue à la vitesse de 8 tours à la minute, vitesse qu’observe la vraie roue. Un éclairage est également installé dans l’édifice.
Les côtés de la construction sont recouverts de liège acheté en grande surface et, pour finir la présentation, la base de l’ensemble est dotée d’un cadre en aluminium brossé. Sur celui-ci est gravé « Moulin du Tordoir – Wodecq Anno 1791 »
A l’heure actuelle une coiffe en verre qui protégera l’ensemble, est en cours de finition.
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