La terre de Hubermont-Ultequin
Le fief de Hubermont (une centaine d'hectare) était , après le domaine du seigneur du lieu (la comtesse de Marsan possédait 250 à 300 hectares), la propriété la plus importante d'Ellezelles. Les de Montmorency, qui ont possédé cette terre pendant plusieurs siècles, prenaient le titre de seigneurs de Hubermont.
En 1474, les biens de Messire Jehan de Montmorency comprenaient : " maisonnages, moulin, yaux, bois, prez,Pasturages, aulnois, et terres labourables "
En 1689, Messire Philippe de Zuilen, baron d'Erpe, habitait le château.
En 1714, le Baron d'Osdan, successeur du Baron d'Erpe vendait la seigneurie de Hubermont et la terre d'Ulktequin (celle-ci tenue en arrière-fief par Grégoire Mauroit, époux d'Anne-Christine Delplace) au Comte de Saint-Genois.
Le comte de Saint-Génois conserva la propriété de Hubermont (106 bonniers) jusqu'à la révolution française, époque où il l'almiéna à trois Anversois. Mais il revendit le fief d'Ultequin (34 bonniers), en 1717 à Philippe-Jacques Mauroit d'Ellezelles, et à trois autres personnes de Renaix.
Note : Les Montmorency qui furent successivement seigneurs de Hubermont, sont :
... Jean 1er, époux de Gudule Villain, né en 1422, mort en 1477. Père de Jean II, époux de Marguerite de Hornes, décédé sans postérité en 1510,
Philippe 1er, frère du précédent, époux de Marie de Hornes, décédé en 1526.
Joseph, fils du précédent, époux d'Anne d'Egmont, décédé en 1530,
Philippe II, fils du précédent, comte de Hornes, eut la tête tranchée à Bruxelles, avec le comte d'Egmont, le5 juin 1568.,
Floris, frère du précédent, époux de Hélène de Melun, eut la tête tranchée au château de Simancas, en octobre 1570, suivant Jean du Kenson. De Meteren a une autre version, il dit qu'il mourut du poison qu'un jeune page lui donna dans un potage. Quoi qu'il en soit, il fut, ainsi que son frère, le comte de Hornes, une victime de la politique violente du duc d'Albe en ce pays.
Source : Ellezelles pendant l'Ancien Régime par Emmanuel Degand .Librairie Jouret , Flobecq
Article écrit par Louis Beaucamp
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