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Le FIERTEL attaqué par les « EGYPTIENS».

Lorsque le Fiertel, en 1724, alla vers le « Boekzitting », et passa le long du « Bakoven op’t Zand », les religieux et les pèlerins furent attaqués par des brigands nommés « Egyptiens ».
Ils voulaient se rendre maître du Fiertel.
Grâce aux cavaliers de St Sauveur et de Robost, les malfaiteurs furent mis en fuite.
C’est pour cela que St Sauveur marche encore actuellement en tête des cavaliers.

En 18389, un vieux troupier de Napoléon « Louis BEAUCAMP »((1) compose le chant « Honneur aux cavaliers de St Sauveur ».( 7 strophes).. Pourquoi en 1839 ? Parce que les cavaliers d’ELLEZELLES aidés de ceux de Roborst, avaient essayé d’évincer St Sauveur de la 1ère place. Cela ne réussit cependant pas.
Dans la 5ème strophe, Beaucamp chante la victoire :

« Depuis cent ans et encore plus
St Sauveur a toujours vaincu
Ils sont toujours à la fête
Jamais ne battent en retraite. »

Il y eut toujours beaucoup de cavaliers dans le fiertel. Etait-ce une simple coutume, un droit acquis ,
Une obligation d’accompagner le Fiertel, parce que le chemin n’était pas sûr ?

En 1738, la cavalerie sert à embellir la procession ( d’après une décision de l’autorité civile )
D’après Alb. Marinus, dans le « Folklore Belge », il est possible qu’une escorte militaire ait accompagné le Fiertel à un moment donné. Il reprend les mots prononcés par J. Deweert en 1894, lors du congrès archéologique de Mons.
« … en 1661 à Renaix, les portes de la ville étaient fermées pendant la procession et que des soldats en armes se trouvaient sur les remparts. Au dehors des compagnies de cavaliers se rangeaient en escadrons pour éviter les surprises de l’ennemi » .
Marinus voit dans cette déclaration :
« … la thèse selon laquelle les escortes armées étaient constituées dans un but de protection se trouve ici confirmée »

Chez nous l’accompagnement militaire a disparu, mais pas en Wallonie, où les régiments militaires ont été conservés. L’autorité ecclésiastique supérieure en Flandre a-t-elle pensé écarter le caractère profane, la superstition et le grotesque, de l’obligation religieuse ?

L’attaque du Fiertel est encore comme escortée.
Lorsqu’on arrivait anciennement au « Bakoven op’Zand » une trompette attirait l’attention sur ce qui s’était passé actuellement, les sonnettes se taisent, les pèlerins et les cavaliers se rangent autour du Fiertel, et des tirs de fusils retentissent. Chacun se met à courir jusqu’à ce que les sonnettes sonnent à nouveau.
Nous supposons que l’agression se produisit en 1724, mais nous n’avons aucune preuve.
Cependant, ; nous sommes certains que en 1725, les soi-disant Egyptiens sévissaient sur notre territoire.
Cela ressort du texte suivant, qui apparaît dans l’accusation du châtelain d’Ath, qui intente un procès contre les Egyptiens :
« … depuis 1724, les soi-disant Egyptiens rôdaient par bandes dans les bois d’Alost, de Renaix et dans la terre des Débats… ».

Qui étaient les agresseurs de la châsse ? Des gitans, des jongleurs, des sorciers, des voleurs, des brigands, des criminels, des déserteurs ? Ils formaient une bande d ‘environ cent hommes et femmes qui se tenaient dans les bois touffus et étendus au nord de Renaix : ‘i Cocamberbos, St Pieters bos, Ronse bos

( Louise-Marie – 23/2/1811 – Xbelliarz )


(1) Louis Beaucamp est l’arrière-arrière grand-oncle du Louis Beaucamp actuel.

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