Les compagnies d'arc dans l'histoire

La légende veut qu’un homme préhistorique, parti à la chasse avec une lance, aurait été poursuivi par un ours. Sa lance se prit dans une liane et, lorsque celle-ci fut tendue, elle arracha la lance de la main du chasseur qui tomba à terre. En se relevant, il vit l’ours transpercé par la lance.
L’arc venait de naître.

C’est à la préhistoire qu’on a vu les premières peintures représentant des personnages avec des arcs sur les murs d’une grotte en Espagne, datant de 10.000 ans avant notre ère.
On retrouve par ailleurs dans des grottes de la Marne des squelettes de l’époque néolithique avec des pointes de flèche fichées dans les vertèbres ou les tibias.
En Angleterre et en Suisse on a retrouvé des arcs fossilisés, vieux de 8000 ans, faits de bois d'if.

En 776 avant Jésus Christ, les Grecs ont utilisé l’arc pour la chasse, pour honorer leurs dieux et leurs déesses, et s'en sont servi pour le pratiquer comme sport. C’est ainsi que l’arc devint une discipline à part entière aux Jeux Olympiques.

En 320 avant Jésus Christ, Alexandre le Grand mit sur pieds un bataillon fort de 7000 archers qui lui permit de battre les Perses, les Grecs et les Egyptiens. 300 ans plus tard les Parthes utilisèrent l’arc lorsqu'ils étaient montés à cheval, et ceci avec beaucoup d’habilité.

En 280 de notre ère, les romains formèrent des cohortes d’archers à pieds et à cheval.
Les archers à cheval étaient appelés "Chevaliers". De nos jours, les Chevaliers se retrouvent encore et toujours dans les Compagnies d’Arc.
Le plus célèbre de ces Chevaliers fût sans conteste Sébastien, né à Narbonne en 250, et qui fût exécuté par l’empereur Dioclétien en 288 au motif qu'il était chrétien. L’empereur le fit attacher Sébastien à un poteau et le fit transpercer de flèches par ses propres archers.
C’est suite à son martyr que Saint-Sébastien est devenu le saint patron des Archers.
De nos jours nous célébrons chaque année une messe le 20 janvier pour l’honorer.

En 778-840 c’est Louis le Débonnaire, fils de Charlemagne, qui fut vraiment à l’origine de l’archerie en France. Durant sa captivité à l’abbaye de Saint-Médard-lès-Soissons, il découvrit les avantages de l’arc dans les armées. Avec l’aide de l’abbé de Saint-Médard, il créa une armée d’archers qui lui permit de reprendre son trône à ses fils Lothaire, Pépin et Louis. Il créa les compagnies d’arc que l’ont connaît encore de nos jours.

En 886 les anglais prirent Paris grâce aux archers.
De 1337-1453 les anglais développèrent largement l’arc et infligèrent des lourdes défaites aux Français pendant la guerre de 100 ans: en 1346 à Crécy, en 1415 à Azincourt, en 1439 ils prirent Meaux.  En 1411 Charles VI créa les Franc- archers. On les appelait ainsi car ils étaient exempts de tout impôt. Ils furent dissous en 1480 par Louis XI.
En 1448 Charles VII ordonna que chaque paroisse entretienne un homme robuste afin de partir à la guerre armé d’un arc, de flèches, d’une dague et d’une épée et toucherait une solde de 4 fr par mois.

Par un acte décisif du 24 décembre 1525, François 1er supprime les francs-archers et leurs privilèges, et en 1767, Charles III, à cause de l’apparition de la poudre, décida de retirer les archers de l’armée.

On aurait pu croire l'archerie finie, mais les confréries, les guides et autres serments vont prendre le relais, conduisant aux compagnies d'arc traditionnelle telles que nous les connaissons aujourd'hui. C'est d'ailleurs la fédération des compagnies d'arc de france qui donnera naissance, en 1911, suite à un changement de nom, à la Fédération Française de Tir à l'Arc (FFTA).
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Compagnie d'arc de Wodecq (Belgique) et petit musée de l'archerie

Saviez-vous que ...

... vous pouvez trouver de très nombreux renseignements sur l'histoire des compagnies d'arc sur le site de la Ronde des familles d'Île-de-France.
Il est très complet!